Où vont nos eaux usées?
Ces micro-polluants qui polluent notre eau potable
Le SIBA et le traitement des eaux usées
C'est le SIBA, Syndicat Intercommunal du Bassin d'Arcachon, qui gère le réseau d'assainissement où vont nos eaux usées.
Les STEP, stations d'épurations, qui nettoient les eaux usées du réseau d'assainissement du Bassin d'Arcachon, sont des installations de 2ème génération (2007) mais depuis on a encore progressé.
L’épuration des eaux usées, d'après le rapport annuel 2011 publié le 14 mai 2012, que voilà: rpqs-siba-2011-comite-14-mai-2012-0.pdf
Les effluents traités : près de 9 millions de m3 au cours de l’année
La totalité des effluents collectés est traitée par trois stations d’épuration dont les stations récentes de La Teste-de-Buch et de Biganos, mises en service les 18 avril et 30 mai 2007, qui bénéficient des installations de traitement les plus performantes.
Les filières de traitement de ces deux stations sont quasiment identiques. Elles sont notamment équipées :
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? d’une unité de traitement des eaux usées par décantation primaire physico-chimique accélérée par une décantation lamellaire, précédée d’une coagulation floculation intégrée qui conduit à une densification et un épaississement des boues,
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? d’un traitement biologique par cultures fixées,
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? d’un traitement bactéricide des effluents par rayonnements ultraviolets.
Ces deux stations sont également équipées d’un traitement des odeurs et du bruit. Ainsi, tous les ouvrages susceptibles d’émettre des odeurs sont, soit situés dans les bâtiments, soit couverts afin d’être ventilés et désodorisés. Les équipements générant du bruit sont regroupés dans des locaux insonorisés.
La capacité totale de traitement atteint 290 000 équivalents habitants.
L’ensemble des paramètres réglementaires qui s’imposent au système d’assainissement du SIBA (et au rejet en mer) sont prévus par l’arrêté préfectoral d’autorisation, daté du 27 août 2007, modifié par l’arrêté du 17 février 2011. Ces arrêtés fixent les valeurs limites de rejet de chaque station d’épuration du SIBA, en concentration et en rendement, selon les conditions décrites en suivant (et conformément aux dispositions de l’arrêté du 22 juin 2007).
La pollution des effluents rejetés se mesure en DBO5, DCO et MES, il y a des mesures à ne pas dépasser.
La demande biochimique en oxygène pendant cinq jours, ou DBO5, est l’un des paramètres de la qualité d’une eau.
Cette DBO5 mesure la quantité de matière organique biodégradablecontenue dans une eau. Cette matière organique biodégradable est évaluée par l’intermédiaire de l’oxygène consommé par les micro-organismes impliqués dans les mécanismes d’épuration naturelle.
Ce paramètre est exprimé en milligramme d’oxygène nécessaire pendant cinq jours pour dégrader la matière organique contenue dans un litre d’eau.
La DCO
La DCO, demande chimique en oxygène, représente quant à elle quasiment tout ce qui est susceptible de consommer de l’oxygène dans l’eau, par exemple les sels minéraux et les composés organiques.
DBO5 et DCO peuvent donc être à l’origine, si elles sont trop abondantes, d’une consommation excessive d’oxygène, et provoquer l’asphyxie des organismes aquatiques.
Comme prévu par l’arrêté préfectoral d’autorisation, les paramètres DBO5, DCO et MES peuvent être jugés conformes si le nombre annuel d’échantillons journaliers non conforme ne dépasse pas un nombre prévu par l’arrêté. Dans tous les cas, les concentrations de rejet ne peuvent pas dépasser les valeurs notées comme étant rédhibitoires dans le tableau.
Qu'est ce qui est rejeté au niveau du Wharf de la Salie?
Les effluents rejetés dans l'océan sont conformes aux normes actuelles en particulier au niveau bactérien. Même si on peut penser qu'il faut arrêter de rejeter ces effluents dans l'océan, il est incontestable que l'océan a un plus fort pouvoir de dilution que la nappe phréatique.
Les STEP sont-elles performantes au point de traiter les produits chimiques industriels et les substances médicamenteuses?
Dans l'état actuel des choses, les STEP ne sont pas capables de traiter ces substances, pas plus que la solution du lagunage. Il reste donc dans l'eau rejetée, des micropolluants, métaux lourds, substances médicamenteuses dont des hormones, etc...
LA POSITION DU SIBA
Le Wharf n’est pas une fatalité et le SIBA n’exclut aucune autre solution pour l’avenir.Le SIBA a aujourd’hui lancé des études permettant d’envisager de nouvelles alternatives aux rejets en mer. Pour l’instant, le Wharf possède cet avantage incontestable d’être le seul point de rejet identifié et maîtrisable des eaux consommées et nettoyées.
Afin de trouver une alternative aux rejets en mer, le SIBA a lancé une étude de préfaisabilité sur la mise en œuvre d’un système d’infiltration de ces effluents traités dans le massif dunaire.
NOTRE POSITION
La solution de l'infiltration des effluents sortant actuellement des STEP du SIBA est-elle viable dans un sol sableux avec une nappe phréatique peu profonde?
Nous pensons que cette expérimentation met en péril la nappe phréatique déjà polluée par les lixiviats des décharges non excavées.
La solution serait donc plutôt d'investir dans des stations d'épuration de 3ème génération qui seraient capables de traiter la CHIMIE.
Mais si un jour les effluents sont exempts de matière chimique pourquoi infiltrer plutôt que continuer à rejeter?
Date de dernière mise à jour : 10/04/2018
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