Réunion du 26/11/2010, à Lège Cap Ferret

Mission de création d’un parc naturel marin sur le Bassin d’Arcachon et son ouvert

Groupe de travail « Ressources exploitées ».

État des lieux sur les activités.

La Conchyliculture

La pêche professionnelle

La pêche récréative

La chasse maritime

Exploitation pétrolière.

 

1) Conchyliculture

Présentation des indicateurs relatifs à la conchyliculture sur le Bassin d’Arcachon par JC Mauviot.

 

Présentation de l’activité professionnelle au travers des indicateurs sociaux (emplois).

1000 emplois directs concernant la conchyliculture sur le Bassin. Pas d’équivalents temps pleins.

500 marins embarqués sur les bateaux, soit en tant que patrons ou salariés. 30 conjoints collaboratrices avec statut aléatoire.

En attente enquête exhaustive sur statut des conjointes : salariées, collaboratrices, sans statuts.

Impact important que ces 1000 emplois. Problèmes aujourd’hui de la filière, consécutifs à la mortalité des stocks d’huîtres. Mise en place gestion prévisionnelle de l’emploi et des compétences pour faire face à des problèmes de licenciements et venir en aide aux chefs d’entreprise qui veulent diversifier leur activité ou chercher une reconversion.

Au niveau de cette main d’œuvre, 2 types de protection sociale. La plupart relève des invalides de la marine et quelques employés à terre de la MSA.

 Le nombre de salariés identifiés à l’ENIM = 250 et à la MSA = 503. (dont saisonniers).

 

Evolution des surfaces concédées depuis 1960.

Descente vertigineuse de 1960 à 1990, avec deux crises, la 1ère concerne la fin de l’huître portugaise et son remplacement et la 2ème crise en 1980 avec la forte réduction de l’effectif d’entreprise.

Depuis 80, le nombre de concessionnaires descend de façon modérée (de 700 à 430 aujourd’hui).

Obligation aujourd’hui de tenir un registre des entreprises.

 Au niveau des surfaces concédées, 1700ha à 700ha (11000ha d’estran).

 Pyramide âges : les effectifs les plus représentés sont entre 40 et 50 ans. Depuis 10 ans, 140 jeunes entrepreneurs se sont installés.

 En 2008 et 2009, révision de l’ensemble des agréments sanitaires. Les détenteurs ont dû reprendre leur dossier et certaines entreprises ne sont pas à jour actuellement.

 Le nombre de départ est plus élevé que le nombre d’installations. Pour être ostréiculteur il faut une équivalence de bac professionnel.

 Pose de collecteurs au cours de 10 dernières années : forte évolution dans le nombre des collecteurs posés.

 Indicateurs économiques de la filière : à partir d’une étude avec le centre de gestion, mise en place d’indicateurs technico-économique, classement des chiffres d’affaires :

Inférieurs à 76000euros, seuil du forfait, petites entreprises les plus représentées, 214 sur le Bassin

Entre 76000 et 150000 : 20%, 66 entreprises

150000 et 300000 : 33,

300 000 et plus : 16.

Le stock global en culture est évalué à 10 000 tonnes. (enquête fin 2009, affectée par les baisses de stock).

 Le commerce de détail reste important mais on voit apparaître une part de + en + importante pour la GMS.

 CA global du Bassin sur 2009 : 35 millions d’euros par an pour la filière.

 

2) Pêche professionnelle. Par JM Labrousse

 Pêche arcachonnaise

Pêche Bassin Arcachon

Pêche océan.

 110 navires de pêche avec PME + 180 CMPP (bateaux qui font de la conchyliculture et petite pêche).

4000tonnes en 2007 pêchées 15millions d’euros de CA, 26 ports de débarquement déclarés pour le poisson et les coquillages, une criée à Arcachon, 2 flottilles distinctes.

Pas de pêche ouest Irlande, c’est surtout dans le Golf de Gascogne jusqu’à la pointe Finistère.

Majorité de pêches intra bassin.

80 navires intra Bassin, démarrés à la journée. (sortie le matin, relève les filets, les reposent et ressortent le lendemain matin).

La flottille océan = 30 navires , vedettes à l’océan et chalutiers

 Evolution des tonnages : diminution depuis 2006, perte de 6 navires en 3 ans.

Cette diminution fragilise les installations portuaires et la filière dans son ensemble.

 Vente à coopérative (50% des achats en criée)

Vente en direct dans les cabanes aux normes, ventes ambulantes, les AMAP, restaurateurs, poissonniers.

Filière bien organisée dans la limite de sa représentation et de ses moyens. Elle agit au niveau européen.

 Activité très encadrée, administrée par l’Europe (politique commune de la pêche)

 Formation des équipages : comité des pêches d’Arcachon organise des formations.

Le comité local gère les licences, fait des propositions de modifications de législation (taille des filets…).

Mesures de protection des ressources : stock de palourdes par exemple. Mise en place de réserves, problème de croissance sur palourdes, huîtres, espèces du bassin, peut-être à cause d’espèces invasives.

 L’activité de la pêche dépend de la météo ; franchissement des passes difficile, les bateaux sortent mais on des difficultés à rentrer.

 

3) La pêche récréative de loisirs(APPBA Mme V. Larrose)

 Plusieurs types de pêche : pêche au bord, surf-casting, pêche en bateau, à pied, sous marine.

Pêche réglementée, strictement encadrée pour la pêche en bateau. La pêche de loisirs est soumise à la même réglementation que la pêche professionnelle.

Charte signée le 7juillet2010 : Gestion de la ressource, lutte contre la fraude, marquage des poissons, Difficulté de quantifier les pêcheurs non inscrits dans des associations.

Pêche de bord essentiellement à l’extérieur du Bassin. Association des pêcheurs côtiers girondins : défense des pêches ancestrales pratiquées sur le littoral girondin.

Les techniques de pêche : pêche à la foëne, filet tramail, pêche le lançon dans les baïnes, pêche aux mules.

Statistiques : évaluation à 16kg par an et par pêcheur qui sortent en moyenne 6 fois dans l’année.

 

4) La pêche sous-marine

Il existe 3 fédérations distinctes qui veulent préserver la chasse sous-marine. 3 clubs au niveau du département.

Promotion de la pêche sous-marine, enseignement des connaissances et techniques,.

Réglementée. Des interdictions : celle de pêcher plus de 6 araignées par jour et par pêcheur par exemple.

Sites : bien répertoriés, épaves, zone du Cap Ferret, Hortense…

Espèces pêchées : bars, daurades, maigres, difficiles à capturer.

Observateurs privilégiés de la faune et de la flore aquatiques : diminution des stocks, pollution sous-marine..

 

5) La Chasse maritime (ACMBA)

Elle se fait essentiellement sur le domaine public maritime. Location du territoire de chasse à l’état, sous un bail de 9 ans, envoie d’un garde. Le chasseur loue une concession en plus de leur carte. 950 chasseurs détendeurs de la carte en 2009.

Chasse d’attente réglementée (essentiellement canards). Chasse à la tonne sur postes fixes (flottantes sur le bassin), chasse uniquement de nuit. Chasse au pédalo très peu pratiquée sur le bassin.

(18000 sarcelles tuées sur le département, canards de prédilection des chasseurs). (Prélèvements de 4 à 18 canards siffleurs par installation du bassin)…Chasse sur le bassin du 1er samedi d’août au 31 janvier voire un peu plus pour quelques espèces, le reste de l’année les chasseurs continuent d’entretenir leurs installations.

Importance de l’entretien des mares, présence d’une biodiversité importante.

 

6) Exploitation pétrolière.

 

Ressource en profondeur sur le Bassin d’Arcachon. Sté exploitante Vermilion Rep, fait partie d’un groupe canadien installé sur territoire français grâce au rachat des actifs d’Esso Rep en 1997. 90 salariés avec sous-traitance. 250 emplois indirects sur le gisement.

Exploitation de gisements matures : gisements déjà exploités depuis plusieurs dizaines d’années qui ne semblent plus intéressants pour de grands groupes pétroliers. Exploitation de ces champs avec des optimisations et des technologies avancées qui permettent de prolonger l’exploitation.

1er producteur d’hydrocarbure liquide en France.1700m3 de pétrole produit par jour. 45% de la production nationale, 1% de la consommation nationale. 11 champs sur l’Aquitaine dont 6 sur le pourtour du BA.

Le pétrole s’est formé dans le milieu marin il y a plusieurs dizaines de millions d’années avec l’accumulation de plusieurs milliers d’épaisseur de mètres de sédiments qui ont créé un enfoncement de ces sables et argiles en profondeur. Lorsque ces roches atteignent une très grande profondeur, entre 2000 et 3000m la matière organique se transforme et génère de l’hydrocarbure. Ca peut être soit de l’hydrocarbure liquide, soit des hydrocarbures gazeux. Une fois que ces hydrocarbures ont été générés ils migrent vers la surface puisque plus légers que l’eau, les pièges pétroliers existent uniquement que s’il y a une couche imperméable qui bloque cette migration, dans une structure en profondeur.

Sur le BA exploitation entre 3100 et 3500 m en profondeur, en vertical, et l’âge approximatif de la roche qui contient du pétrole est de 125 millions d’années.

A l’échelle de ces champs pétroliers, ce qui a été exploité et le sera, représente un milliard de m3.

 

Encadrement de l’activité pétrolière sur le territoire : la société n’a le droit d’effectuer des travaux de recherche et d’exploitation que s’il est octroyé un titre minier encadré par la réglementation. Lorsqu’un champ est découvert et mis en exploitation, la société a le droit de commercialiser les produits extraits que s’il y a une concession minière.

Une fois identifiée par les méthodes sismiques la localisation géographique d’une structure potentielle qui peut renfermer du pétrole, l’unique moyen pour vérifier s’il y a du pétrole, c’est le forage. Principale activité de la société avec la réalisation de puits pétroliers. Sur le BA pratique du forage dévié : certains forages peuvent atteindre 4500 m de longueur.

13 puits actifs autour du bassin sur les 26 puits qui ont été forés. La production est de 7100 tonnes mensuelles de pétrole. Cela représente 1/3 de la production en Aquitaine. Le pétrole est acheminé jusqu’à un centre de traitement par un réseau enterré.

Normes environnementales exigeantes. Il reste un potentiel d’exploitation important sur le bassin.

 

Proposition d’un projet de réflexion sur le projet de PNM :

Comment ce PNM peut-il accompagner les différents produits de développement (emploi pêche et conchyliculture), par rapport à des projets de diversification et de soutien de ces filières et d’une manière plus large, quelle gestion de cet espace par rapport à ces activités.

Questions posées, à solutionner ensemble.

 

Présentation suivie d’un échange entre les participants et les organisateurs.

 

Des inquiétudes:

 -Malaise sur la qualité de l’eau, et pourtant les études sont positives. Il y a des changements au niveau des espèces, dont certaines ne rentrent plus sur le bassin.

 -Souci de la croissance des espèces: on ressème des palourdes mais elles ne grossissent pas.

 -Gestion des espaces: problème des corps morts pour la navigation et la pêche au casier. Nécessité de développer les ports à sec (JM Labrousse)

Il faut arrêter ce système de corps morts toute l’année (48000 ) Espèce invasive, la crépidule dans la zone des corps-morts. APBA pour le développement des ports à sec pour les nouveaux bateaux.

 -les plongeurs constatent une forte turbidité des fonds marins, une diminution des espèces habituelles mais une augmentation de la sériole, poisson de Méditerranée.

 -Problème des parcs abandonnés et du nettoyage du bassin: le concessionnaire doit restituer sa concession propre. En ce qui concerne la partie concédée, les ostréiculteurs sont attentifs à la transmission des structures, et on peut les identifier. Les problèmes sont posés par la partie non concédée du bassin, on évalue à 1 million de m2 ( 100 ha) de parcs abandonnés. Prévenir le service des affaire maritimes.

Tous utilisateurs du Bassin, au lieu de se monter les uns contre les autres, il faut organiser des journées de nettoyage. Mais la vraie pollution est terrestre, l’algue verte est revenue, la lige envahit les filets.

 

Conclusion d’Anne Littaye:

 Tout ne va pas si bien que ça, mais les chiffres sont bons. Des taxes dissuasives sur les désherbants. Une zone de vigilance nitrates sur la Leyre. Une structure: la DDTM.

Le Bassin est concerné par trois SAGE, la qualité des eaux dépend de l’apport terrestre vers la mer. Des actions sont en marche pour répondre à ces problèmes.

 SAGE: Schéma d'Aménagement et de Gestion des Eaux.