- Accueil
- Blog
Blog
Pour trouver chaussure à son pied
Le 15/07/2013
Pour trouver chaussure à son pied…
Ce sont des boîtes qui ne sentent pas le cirage,
Mais le bâtiment neuf, aux multiples étages.
Ceignant de part et d’autre une voie sans lacets,
Elles trônent alignées, carrées mais sans excès.
Elles sont belles, arborant les couleurs à la mode
Et l’on peut respirer par ces trous bien commodes.
Mais aussi ces rebords où l’on peut observer,
Mais sans s’éterniser pour ne pas s’asphyxier
Elles sont bien montantes si le pied est petit,
Mais peuvent se déployer quand il est aplati.
Il en a fallu du temps pour accepter leurs lignes
Où tout arrondi malséant serait un trait indigne !
D ‘ailleurs les éculées ont toutes été rasées,
Au profit de réceptacles pour escarpins dorés.
La caisse est importante en ce lieu convoité
Et il est recommandé de venir s’y délasser.
Pour être dans le bain chacun à sa pointure,
Sa forme, son toit son armature et devanture.
Oui, pour se chausser de cuir et de mocassin
Rien n’est meilleur que les boîtes du Bassin.
François Veillon
Lanton
Le 11/06/2013
J’ai entendu des voix...
Elles étaient à peine audibles, comme les gémissements d’un enfant qui souffre, mais en m’approchant, j’ai franchement entendu le désespoir et les plaintes qui sourdaient au travers des portes et des volets fermés. Je vis qu’il s’agissait d’une des survivantes de la rue principale, la villa Jeanne d’Arc. Cet arc d’ailleurs ne décochera plus les flèches qu’un cupidon taquin aurait pu envoyer encore… Devant la vieille demeure qui attend son trépas, afin de céder la place à douze appartements, un gros magnolia qui à chaque printemps ravissait mon regard, tremble de toutes ses feuilles d’un destin imminent. Il subira sans doute le sort du fidèle et vieil araucaria de la rue Castro.
Elle pleurait donc, cette maison de caractère qu’il aurait fallut restaurer au lieu de la raser. La boucle bientôt se refermera et l’on aura une ligne de front des immeubles carrés, sans esprit partout dans cette ville. Les nouveaux trottoirs roses occultent le passé et bien des arbres y ont perdu la vie, hurlant de désespoir et de douleur sous les dents des tronçonneuses voraces. Sans rien dire, ils voyaient tout mais ne disaient rien. Ils emmagasinaient le passé patrimonial si cher à notre souvenir et à chacune de nos vacances, nous les retrouvions toujours un peu plus beaux. Mon cœur se serre de voir que tout se dénature ici peu à peu, sous les coups de boutoirs de la nature de l’homme.
Envoyé par Veillon (francoisveillon@aol.com) le 11/06/2013 09:23:27
Le 03/02/2013
Nom : Veillon François
E-mail : francoisveillon@aol.com
Message : Contes rendus du poète... La pluie et la bise glaciale de ce début de février s’insinuaient sous nos vêtements d’hiver et malgré nos atours matelassés, nous grelottions de froid. La sous-préfecture dressait sa haute silhouette de pierre, presque un anachronisme au milieu de tous ces magasins et ces hautes tours cubiques et sans style. Les grilles de fer noires, épaisses, infranchissables nous indiquaient qu’il s’agissait là d’un autre monde. Des caméras de part et d’autre en contrôlaient l’accès. Nous étions cinquante et devinrent trois cent en arrivant au bord. Chacun d’entre nous affichait un calme olympien ; nous n’étions pas des agités qui par un débordement se retrouvent au poste à présenter leurs papiers. Je pensais alors que c’était nous la démocratie avec nos revendications très honorables, vitales même pour notre avenir et celui de notre descendance. Je pensais à notre droit du sol et de notre respect pour la nature que nous voulions sauvegarder. Nous sommes étrangers à cette politique à outrance d’urbanisation, car nous sommes purs, des citoyens honnêtes et respectueux. Nous n’avons besoin de personne pour savoir qu’une des causes de la mort du bassin est la pollution et chacun de nous est attentif à ne pas le souiller. Quelles que soient les municipalités, elles veulent s’agrandir, mais jusqu’à quand ? Les riches seront plus riches, et après… il y a le pouvoir, la gloire, mais après… Pensif, je regardais les responsables d’associations filtrés par le service d’ordre qui, un par un allaient entrer dans le sein du saint. Pour l’énième fois un représentant de la justice rappelait aux manifestants l’interdiction d’accrocher leur banderole aux grilles. Je compris qu’il s’agissait là d’un des sanctuaires de la République. De fait, ces pauvres malheureux durent soutenir à bout de bras le poids de leur contradiction. Enfin après avoir battu le pavé et écouté tous les intervenants, nous vînmes revenir nos émissaires. Le Sous-Préfet les ayant écouté promettait d’en référer en haut lieu, précisant toutefois que le dernier mot revenait aux élus des communes… Le Sous-Préfet devrait soumettre aux ministres en charge, un projet de loi obligeant toutes les municipalités à envoyer par courrier à chaque habitant un avis consultatif pour chaque enquête publique diligentée. Peu de temps plus tard la manifestation fut dissoute et chacun, pensif et dubitatif, s’en fût vers sa demeure respective. Je levais les yeux et je vis le soleil au travers d’un pin sylvestre. Je reconnus là l’archétype du Bassin. Lorsque je les baissais, je vis d’horribles tours cubiques serrées les unes contres les autres. On aurait dit un cimetière où les concessions des gisants auraient été en surnombre… Voici ce qui nous attend avec la surpopulation annoncée. Avec toutes les charges et impôts dont nous nous acquittons sans broncher, il serait judicieux de créer un fond de sauvegarde du patrimoine pour sauver ces vieilles demeures dont le cachet à fait la réputation de toutes nos stations de la côte. Il est, pour conclure, paradoxal, qu’avec tous les organismes et mandats de défense du Bassin, ce dernier soit de plus en plus malade. Nos seules alternatives pour que s’élèvent nos voix sont les associations qui veillent à ce que notre patrimoine ne soit pas trop vite dilapidé…
François Veillon
E-mail : francoisveillon@aol.com
Le 19/10/2012
Bonjour,
Voici le mail que je viens d'envoyer à la Coban.
Madame, Monsieur,
L'idée de vendre un composteur à un prix "symbolique" était excellente.
Ayant reçu l'information dans ma boite à lettre à Lanton, heureuse de cette initiative citoyenne inattendue, je me précipite à la décharge d'Andernos le 22 septembre, une semaine après le début annoncé de la vente.
Peine perdue : "les stocks sont épuisés" (une semaine après, quel succès !) "revenez vendredi prochain".
Vendredi matin 28 septembre, je refais les 10km jusqu'à Andernos, où 2 messieurs très officiels s'excusent, puis notent mon nom et mon adresse email pour m'avertir au plus tôt.
Bah .... ces 40km en voitures (2 aller-retours) n'auront peut-être pas été inutiles et déçue mais avec encore de l'espoir, je m'en retourne chez moi.
Aujourd'hui 16 octobre, aucune nouvelle ....
Les milliards de billes de pin maritime qui attendent depuis des années à être utilisées n'ont donc pas été prises d'assaut pour servir à quelque chose ??
Ah mais ce n'est pas si simple, les composteurs ne viendraient pas directement de chez nous, ils feraient le tour de quelques pays avant de revenir au point de
départ ? Incroyable , est-ce possible ?
Cette exceptionnelle bonne idée de la Coban tomberait-t-elle à l'eau, comme les sacs poubelles lancés des bateaux et qui ont raté leur cible flottant au milieu du Bassin ?
(quel bel exemple d'engagement citoyen : éduquer les gens à jeter tout de suite leurs ordures sur des engins flottants, plutôt que de les rapporter à la maison pour
les trier et les mettre dans leur poubelle ...). Il est vrai que nos poubelles sont déjà bien pleines de prospectus au papier glacé ... dont les vôtres d'ailleurs.
Bref en attendant ce fameux composteur qui aura fait couler beaucoup d'encre et d'essence, je continue à entasser mon compost aux quatre coins du jardin, où il se trouve très bien.
Cordialement,
Anne
Le 16/06/2012
Une abeille est venue me voir, démoralisée ,chargée d’un important message par ses sœurs. Voici ce qu’elle m ‘a dit :
Nous sommes mal, très mal, de plus en plus mal, pour de multiples raisons sur lesquelles tu ne pourrais agir ce soir, sauf une et voilà ce qu’il faut que tu fasses : tu vas lancer un appel à tous ceux qui veulent lutter contre notre disparition en cours, par des gestes très simples à la portée de tous. .
Il faut d’abord que je t’explique : depuis la nuit des temps, nous sommes intimement liées à la fécondation du monde végétal , sans nous et nos autres frères pollinisateurs, vous n’auriez pas connu la fabuleuse générosité de la nature, l’incroyable richesse et diversité qu’elle nous offre . En retour, elle nous offrait le couvert , plantureux jusqu’il y a quelques décénnies , le festin nous était servi partout et surtout d’une prodigieuse diversité : dans les prairies fleuries qui n’étaient fauchées qu’après notre passage, dans les haies très riches en variétés , sur les talus, dans les vergers et potagers pas ou très peu arrosés des multiples produits dits phytosanitaires, cela fait plus joli que MORTIFERES . Les eaux, qui nous sont tellement nécessaires , étaient exemptes de toutes ces molécules qui nous tuent peu à peu – je te signale au passage, et tu ferais bien de t’en souvenir, que nous cheminons dans le même convoi, l’espèce humaine est simplement dans le wagon suivant, et nous allons tous ensemble vers le même terme – et il n’y avait pas partout ce brouillard de champs électro magnétiques très nocif .
Nous pouvions grâce à cela produire d’importantes quantités de miel et des autres produits de la ruche , que vous appréciez tellement , mais surtout conserver et transmettre nos extraordinaires capacités de production et de reproduction de générations futures aussi performantes .Ce que vous appelez patrimoine génétique, mis en lambeaux sous les agressions . Nous puisions notre vigueur, nos protections immunitaires , nos moyens de défense dans la quantité , mais surtout dans la diversité des offrandes de la nature . Hélas, cela n’est plus qu’un souvenir sauf en de rares lieux privilégiés ;Les pesticides , les monocultures intensives , les O G M , l’envahissement galopant des hommes sur nos territoires ont réduit à bien peu ce qui nous reste.
Nous mourrons par millions , par milliards, dans une sorte d’indifférence générale, alors même que chacun constate : Tiens , depuis quelques années , les abeilles ne viennent plus ….. Tout simplement parce que nous sommes en train de disparaître .
Je suppose que tu as bien compris le contexte, je vais en venir à notre appel . Aussi minime que sera la réponse, elle aura son importance et sera bénéfique. Tout d’abord, un petit peu d’arithmétique pour voir si tu as bien retenu :
BEAUCOUP X RIEN égale ….. RIEN
BEAUCOUP X PEU égale BEAUCOUP
Mon appel est donc adressé à tous,pour essayer de reconstituer un environnement vivable pour nous, par la plantation de plantes, d’arbustes et d’arbres mellifères les plus variés possible, afin que nous puissions retrouver un peu de ce que nous avons perdu et qui nous manque tellement. La moindre touffe de lavande, la plus modeste vigne vierge, la plus petite surface mise en mini jachère par une pincée de phacélie, mellilot et trèfle blanc seront pour nous une bénédiction, et pour ceux qui ont un peu de place , acacias, tilleul, noisetiers etc … bruisseront de nos visites incessantes lors de la floraison. Si peu que ce soit, faites le, nous vous le rendrons au centuple par notre action indispensable sur vos cultures, et bien entendu par ce miel que vous aimez tant .
Assure toi a t elle insisté , que tu as su faire passer mon message,demande s’il a bien été entendu. Quand elle m’a confié cela, j’ai bien senti qu’elle était inquiéte et n’avait pas trop confiance, et qu’elle reviendrait me voir.
Alors,je vous prie, que faudra t il lui dire lorsqu’elle reviendra, pourrais je lui répondre que son message a été bien reçu ,et que beaucoup de fleurs attendrons les abeilles ???
Une liste des plantes,arbustes et arbres méllifères est à votre disposition (page abeilles)
Pierre FREYSSINEL pfreyssinel@free.fr
La bataille de l'eau lourde (du Bassin) par Isidore Plantey
Le 03/07/2011
LA BATAILLE DE L’EAU LOURDE ……….
(DU BASSIN !)
On ne peut gagner cette bataille, que par « l’art » de la communication. (C’est sine qua non !!!)
Sans la participation massive de la population rien n’est possible. (Au moins 60%)
Sauf que de gagner ici ou là, des « escarmouches » locales.
Ces « escarmouches » (aussi magnifique soit elles) sont gagnées au prix d’un travail colossal et pénible, de fourmis.
Aux prix de dossiers faramineux extravagant de complexités, élaborés à grands peines.
Et pour dire quoi, le plus souvent ??
Pour dire, en fin de compte un NON parfois « timide » en espérant que l’on ne ce soit pas trompé dans une virgule en rédigeant le rapport !!
Aberrant !! Tout simplement aberrant !!
Alors qu’il suffirait d’un tout petit référendum local (de 60% de la population) pour dire un massif et définitif NON !
Ces étonnants, et « extravagants » dossiers sont patiemment élaborés par des personnes bénévoles, expertes, et extrêmement compétentes (il y a intérêt à l’être) …dévouées de surcroit et bien évidemment !hélas ! « Pratiquement » seules. (Et cela, souvent au détriment de leur santé)
Peu de gens en sont conscients, et pratiquement bien peu reconnaissants.
Ces batailles « isolées » n’ont souvent pour buts, que de prouver à l’adversaire qu’il existe une résistance de tous les instants… acharnée et constante…..et prouve aussi une grande vigilance.
Les « lambeaux » (aussi magnifiques soit ils) de réussites, sont autant des drapeaux de victoires plantées sur le front pugnace de l’adversaire.
Ces gens là sont DES RESISTANTS !!!!
La résistance français en son temps, aussi dévouée soit elle, a gagné aussi des « escarmouches », (même de bien belles batailles) mais n’a pas gagné pour autant la guerre, à elle seule.
Le bassin c’est pareil, identique!
Sans le secours, et la participation massive de la population rien n’est joué ni gagné d’avance!!!
Et votre adversaire le sait très bien!
Et « bon joueur » en profite sans vergogne !
« C’est le jeu » !
« Vos » politiques à qui vous donnez des chèques en blanc, vous « volent sans scrupules » au nom d’une vraie fausse démocratie.
Et le pire c’est que vous revotez toujours, et encore pour les mêmes.
Je laisse à chacun le soin de trouver un mot adéquat pour une telle attitude !!
Vous vous plaignez alors que vous êtes implaignables…..il y a là, un paradoxe certain!!!
Par contre une de vos batailles à gagner d’urgence et obligatoirement, est celle de l’aérodrome.
Le jour où ils construiront une piste en dur, ce sera pour vous, (dans votre secteur) le vrai commencement de la fin.
Un aérodrome c’est comme une tête de pont.
Ou un port artificiel !
Une fois établi, c’est l’invasion automatique, que rien, ni personne, n’arrêtera plus.
Cette bataille, est la bataille de vous tous ….
Votre bataille !... pas celle du voisin ….
A savoir qu’une bataille en ordre dispersé est voué automatiquement…. et d’avance, à l’échec.
De cet aérodrome viendront bien sur quelques touristes à gros moyens… certes !
Ce n’est pas trop grave !
Mais viendront aussi hélas dans leurs sillages, des requins prédateurs autrement plus dangereux.
Hommes d’affaires de tous poils, et des politiques peu scrupuleux de vos « petits intérêts écologiques, mesquins, stupides, et locaux ». (Pour eux bien sûr)
Il y belle lurette qu’ils savent que le bassin est mort, mais ce n’est pas leur problème.
(Ça n’a jamais été officiellement leur problème d’ailleurs)
Ils s’en foutent complètement !
Alors perdu pour perdu, ils sont là pour faire de l’argent (et beaucoup d’argent).
De vos intérêts ils ne s’en soucient guère (ou font semblant)
La plupart des maires sont leurs vassaux...et à leurs bottes, cela va de soi !
Et vont évidemment ramasser les miettes qu’ils laisseront trainer derrière eux, pour les chiens et la famille des chiens (c’est la vie)
Ces gens là ne font pas dans l’honneur et l’amour propre.
Ils vous représentent, EUX !!
Leur but primordial et urgent, à ces gens là ! Est la construction, uniquement la construction
Et surtout par tous les moyens.
Ils vous prouveront même que c’est écologique.
Et que c’est pour le bien du pays !!
Un seul moyen pour les stopper
UNE VOLONTE POPULAIRE MASSIVE !
Sans cela ? rien n’est possible.
Le rassemblement d’une telle force ne peut passer QUE par la communication.
Ce qui est dit au début, se retrouve la fin.
Si vous n’avez pas cette capacité de rassembler alors, tout est voué à l’échec.
Le maitre mot est < COMMUNICATION> !!!
Comme on fait son lit on se couche.
C’est ce que la plupart d’entre vous, disent à leurs enfants.
Cette juste maxime est aussi la vôtre.
Elle s’applique à votre cas actuel !
Le bassin vous l’aurez comme vous l’aurez fait !
J’ai un certain mal malgré tout, à tous vous saluer !!
Je m’adresse au très peu de militants. (À peine 20%)
Et je leur dit a tous, et a toutes, ces bénévoles ! (enfants et « vieillards » confondus) toute mon admiration pour leurs (n’ayant pas peur des mots) sublimes travaux. Et leurs magnifiques désintéressements.
Un grand merci mes amis, d’un ancien du bassin !!
Moi, le vieux plantey, je vous salue de tout mon vieux cœur.
Encore patriote de ce bassin, je dis fermement et carrément aux non militants, qu’ils n’ont rien à faire dans ce pays.
Il est naturellement, et formellement interdit d’user à outrance, de ce magnifique et fragile patrimoine, sans bien sur l’entretenir.
Le civisme ?c’est du bon sens, et de la logique !
L’entretenir ?! Au moins pour soi et la postérité !!!!
ISIDORE PLANTEY de la saussouze 14/juin/1928
Plus de béton sur le ruisseau Bétey
Le 18/01/2011
Voici lors de ma dernière promenade à Andernos, ce que j'ai constaté:
le nouveau lotissement la Clairière du Bétey qui s'implante sur un site très apprécié des amoureux de la nature, mais qui appartenait sans doute à un propriétaire. Comment ne pas céder à la tentation alléchante du mètre carré prohibitif à Andernos et d'y faire fortune...
J'ai marché le long de la nouvelle chaussée, assailli des souvenirs de mon enfance et puis je suis tombé en arrêt sur un long fossé se dirigeant vers le Bétey...
J'ai pensé qu'une fois de plus les eaux ''pluviales'' allaient s'écouler dans le ruisseau qui à cet endroit et sur plus de cent mètres, forme une lagune, plutôt un cloaque totalement nauséabond par manque d'irrigation.
Longeant le mouchoir de poche constituant la forêt qui reste, j'ai vu celle-ci jonchée de troncs de pins abattus lors des dernières tempêtes. Je me suis dit, tiens, la municipalité n'entretient pas ce domaine public?
Faux, cet espace boisé arbore un panneau propriété privée.
Ainsi, juste derrière la clairière du bétey, il est envisageable qu'un lotisseur implante à son tour quelques résidences... En marchant un peu plus loin, j'ai constaté un gros bouillonnement sous l'école maternelle... Une grosse buse charriait une eau brûnatre avec un débit très important.
Et tout cela part vers notre douloureux bassin qui n'en peut plus de recevoir en permanence le poison
qui asphyxie son biotope chaque jour un peu plus...
François Veillon
Le 07/01/2011
Andernos, que deviens-tu?
J'habite st Médard en Jalles, ville où la densité urbaine devient exponentielle au détriment des vieux quartiers. Mais les vieilles demeures détruites n'ont pas le cachet des arcachonnaises d'Andernos.
Je n'ai pu me rendre dans cette ville que j'adore depuis quinze jours... Sur la route de Bordeaux, serties des platanes qui m'ont vu grandir et vieillir, je regardais vers la gauche, après le Miami...J'imaginai ce que serait le nouveau visage d'Andernos à cet endroit... Que de bruit, de pollution atmosphérique due au kérosène... Autrefois l'aérium de la route des colonies recevait les malades souffrant de la tuberculose... Bientôt il faudra se faire soigner plus loin pour soulager l'asthme des jeunes et des vieilles personnes... Et quelle nouvelle circulation de voitures cela va-t-il engendrer... il faudra élargir les voies, faire des ronds-points...
...Route des colonies. Juste après le club de bridge, je ne sais pas s'il existe toujours, mais à ma grande horreur un lotissement est en train de voir le jour, sur le petit chemin on arrivait au pont du jeune homme. Que de fois avec mon amour nous nous sommes penchés vers le ruisseau ! Que de genêts ai-je ramassé pour offrir à ma belle un bouquet de ces petits sabots dorés ! Que de lilas sauvages ai-je senti en bordure du tir à l'arc ! Andernos tu fous le camp de mes souvenirs et tu me fais mal.
Nous nous sommes promenés dans le centre. A l'emplacement du restaurant Chez KiKI, il n'y a plus rien. En promesse du futur, un immeuble et des commerces. Les deux maisons millésimées qui s'y trouvaient ont disparues sous les coups du profit.
Dans la rue piétonne, mon épouse me dit: regarde, des particuliers construisent une piscine! Nous nous approchons... On pouvait lire: Ici prochainement, des commerces et des appartements... je n'ose imaginer le prix archi prohibitif que les futurs propriétaires devront payer...
Les commerces... Combien se construisent et ne durent qu'une année. Les gens manquent de discernement, ils devraient se renseigner auparavant. Quoi de plus triste que ces bâtiments qui occultent la terre et dont le dessous des portes vitrées est jonché d'un courrier que personne ne vient ramasser...
Face à la mairie, qui conserve son cachet centenaire, des immeubles seront érigés très bientôt et nous voici désormais dans une ville verticale où les gens ne semblent pas habiter, car on ne voit jamais personne aux balcons...
Je suis rentré à mon domicile le cœur lourd, car en quinze jours que de choses avaient changé.
Alors je n'imagine pas, conscient des projets qui se peaufinent, ce que deviendra cette ville à la pointe de son temps.
François Veillon