- Finalement, l’accumulation de sédiments au fond du milieu provoquera sa dégradation progressive. Un lac peut commencer alors à se transformer en marais, puis en tourbière ou en prairie.
Trois conditions doivent être réunies pour que l’eutrophisation démarre :
- Une présence de nutriment dans le milieu (phosphate et/ou azote) ;
- Une température et un ensoleillement favorables ;
- Une géographie typique (baies fermées,...).
Quand il y a une source en nutriment d’origine humaine (source anthropique), le processus d’eutrophisation s’accélère. C’est seulement alors qu’on qualifie l’eutrophisation comme une source de pollution.
2 – Les problèmes liés aux marées vertes
Ils existent plusieurs risques concernant les algues vertes quand elles sont en trop grande concentration dans un milieu.
Il y a d’abord des risques pour la santé : lorsque les algues se décomposent, elles dégagent un gaz, le sulfure d’hydrogène, qui est toxique pour l’organisme. Cette toxicité se fait sentir à partir d’une concentration de 1000 partie par million. On peut citer l’exemple du cheval mort sur une plage de Lannion en Bretagne, et de son cavalier que l’on a retrouvé évanoui en juillet 2009. Attention l’algue verte devient dangereuse uniquement à l’état de décomposition. Elle prend alors une couleur jaune grisâtre.
Il existe aussi des risques pour l’économie locale en gênant le tourisme (esthétisme ou fermeture des plages), la pêche ou encore les activités ostréicoles. De plus, le ramassage des algues vertes à un coût extrêmement important pour les communes qui auraient pu investir ailleurs.
Des risques pour l’environnement sont également à prendre en compte. On peut citer l’effet de compétition avec la flore des profondeurs, ou encore la disparition de nombreuses espèces faunistiques manquant d’oxygène à plus long terme.
3 – Le cas du Bassin d’Arcachon
a)Observation du phénomène
C’est dans les années 80 que l’on observe les premières proliférations d’algues vertes d’ampleur suffisamment importante pour s’en inquiéter. Elles ont alors constitué une gêne pour l’ensemble des activités sur le Bassin d’Arcachon. Dans un premier temps il a été observé la prolifération d’algues filamenteuses, l’Enteromorpha clathrata dite « lige » ou « lime ». Elles se développaient en abondance durant le printemps pour atteindre son maximum durant l’été. Entravant ainsi les activités de pêche professionnelle et de loisirs, et des désagréments pour les baigneurs.