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  • J'ai entendu des voix

    J’ai entendu des voix...

    Elles étaient à peine audibles, comme les gémissements d’un enfant qui souffre, mais en m’approchant, j’ai franchement entendu le désespoir et les plaintes qui sourdaient au travers des portes et des volets fermés. Je vis qu’il s’agissait d’une des survivantes de la rue principale, la villa Jeanne d’Arc. Cet arc d’ailleurs ne décochera plus les flèches qu’un cupidon taquin aurait pu envoyer encore… Devant la vieille demeure qui attend son trépas, afin de céder la place à douze appartements, un gros magnolia qui à chaque printemps ravissait mon regard, tremble de toutes ses feuilles d’un destin imminent. Il subira sans doute le sort du fidèle et vieil araucaria de la rue Castro.
    Elle pleurait donc, cette maison de caractère qu’il aurait fallut restaurer au lieu de la raser. La boucle bientôt se refermera et l’on aura une ligne de front des immeubles carrés, sans esprit partout dans cette ville. Les nouveaux trottoirs roses occultent le passé et bien des arbres y ont perdu la vie, hurlant de désespoir et de douleur sous les dents des tronçonneuses voraces. Sans rien dire, ils voyaient tout mais ne disaient rien. Ils emmagasinaient le passé patrimonial si cher à notre souvenir et à chacune de nos vacances, nous les retrouvions toujours un peu plus beaux. Mon cœur se serre de voir que tout se dénature ici peu à peu, sous les coups de boutoirs de la nature de l’homme.

    Envoyé par Veillon (francoisveillon@aol.com) le 11/06/2013 09:23:27

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  • Contes rendus du poète...


    Nom : Veillon François
    E-mail : francoisveillon@aol.com
    Message : Contes rendus du poète... La pluie et la bise glaciale de ce début de février s’insinuaient sous nos vêtements d’hiver et malgré nos atours matelassés, nous grelottions de froid. La sous-préfecture dressait sa haute silhouette de pierre, presque un anachronisme au milieu de tous ces magasins et ces hautes tours cubiques et sans style. Les grilles de fer noires, épaisses, infranchissables nous indiquaient qu’il s’agissait là d’un autre monde. Des caméras de part et d’autre en contrôlaient l’accès. Nous étions cinquante et devinrent trois cent en arrivant au bord. Chacun d’entre nous affichait un calme olympien ; nous n’étions pas des agités qui par un débordement se retrouvent au poste à présenter leurs papiers. Je pensais alors que c’était nous la démocratie avec nos revendications très honorables, vitales même pour notre avenir et celui de notre descendance. Je pensais à notre droit du sol et de notre respect pour la nature que nous voulions sauvegarder. Nous sommes étrangers à cette politique à outrance d’urbanisation, car nous sommes purs, des citoyens honnêtes et respectueux. Nous n’avons besoin de personne pour savoir qu’une des causes de la mort du bassin est la pollution et chacun de nous est attentif à ne pas le souiller. Quelles que soient les municipalités, elles veulent s’agrandir, mais jusqu’à quand ? Les riches seront plus riches, et après… il y a le pouvoir, la gloire, mais après… Pensif, je regardais les responsables d’associations filtrés par le service d’ordre qui, un par un allaient entrer dans le sein du saint. Pour l’énième fois un représentant de la justice rappelait aux manifestants l’interdiction d’accrocher leur banderole aux grilles. Je compris qu’il s’agissait là d’un des sanctuaires de la République. De fait, ces pauvres malheureux durent soutenir à bout de bras le poids de leur contradiction. Enfin après avoir battu le pavé et écouté tous les intervenants, nous vînmes revenir nos émissaires. Le Sous-Préfet les ayant écouté promettait d’en référer en haut lieu, précisant toutefois que le dernier mot revenait aux élus des communes… Le Sous-Préfet devrait soumettre aux ministres en charge, un projet de loi obligeant toutes les municipalités à envoyer par courrier à chaque habitant un avis consultatif pour chaque enquête publique diligentée. Peu de temps plus tard la manifestation fut dissoute et chacun, pensif et dubitatif, s’en fût vers sa demeure respective. Je levais les yeux et je vis le soleil au travers d’un pin sylvestre. Je reconnus là l’archétype du Bassin. Lorsque je les baissais, je vis d’horribles tours cubiques serrées les unes contres les autres. On aurait dit un cimetière où les concessions des gisants auraient été en surnombre… Voici ce qui nous attend avec la surpopulation annoncée. Avec toutes les charges et impôts dont nous nous acquittons sans broncher, il serait judicieux de créer un fond de sauvegarde du patrimoine pour sauver ces vieilles demeures dont le cachet à fait la réputation de toutes nos stations de la côte. Il est, pour conclure, paradoxal, qu’avec tous les organismes et mandats de défense du Bassin, ce dernier soit de plus en plus malade. Nos seules alternatives pour que s’élèvent nos voix sont les associations qui veillent à ce que notre patrimoine ne soit pas trop vite dilapidé…

    François Veillon
    E-mail : francoisveillon@aol.com

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  • Des composteurs pas chers?

    Bonjour,
    Voici le mail que je viens d'envoyer à la Coban.


    Madame, Monsieur,


    L'idée de vendre un composteur à un prix "symbolique" était excellente. 
    Ayant reçu l'information dans ma boite à lettre à Lanton, heureuse de cette initiative citoyenne  inattendue, je me précipite à la décharge d'Andernos le 22 septembre, une semaine après le début annoncé de la vente. 

    Peine perdue : "les stocks sont épuisés" (une semaine après, quel succès !) "revenez vendredi prochain". 

    Vendredi matin 28 septembre, je refais les 10km jusqu'à Andernos, où 2 messieurs très officiels s'excusent, puis notent mon nom et mon adresse email pour m'avertir au plus tôt.  

    Bah .... ces 40km en voitures (2 aller-retours) n'auront peut-être pas été inutiles et déçue mais avec encore de l'espoir, je m'en retourne chez moi.
    Aujourd'hui 16 octobre, aucune nouvelle ....

    Les milliards de billes de pin maritime qui attendent depuis des années à être utilisées n'ont donc pas été prises d'assaut pour servir à quelque chose ??
    Ah mais ce n'est pas si simple, les composteurs ne viendraient pas directement de chez nous, ils feraient le tour de quelques pays avant de revenir au point de
    départ ? Incroyable , est-ce possible ?

    Cette exceptionnelle bonne idée de la Coban tomberait-t-elle à l'eau, comme les sacs poubelles lancés des bateaux et qui ont raté leur cible  flottant au milieu du Bassin ? 
    (quel bel exemple d'engagement citoyen : éduquer les gens à jeter tout de suite leurs ordures sur des engins flottants, plutôt que de les rapporter à la maison pour
    les trier et les mettre dans leur poubelle ...). Il est vrai que nos poubelles sont déjà bien pleines de prospectus au papier glacé ... dont les vôtres d'ailleurs.

    Bref en attendant ce fameux composteur qui aura fait couler beaucoup d'encre  et d'essence, je continue à entasser mon compost aux quatre coins du jardin, où il se trouve très bien.

    Cordialement,
    Anne

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  • Une abeille est venue me voir

    Une abeille est venue me voir, démoralisée ,chargée d’un important message par ses sœurs. Voici ce qu’elle m ‘a dit :

                              Nous sommes mal, très mal, de plus en plus mal, pour de multiples raisons sur lesquelles tu ne pourrais agir ce soir, sauf une et voilà ce qu’il faut que tu fasses : tu vas lancer un appel à tous ceux qui veulent  lutter contre  notre disparition en cours, par des gestes très simples à la portée de tous. .

     Il faut d’abord que je t’explique : depuis la nuit des temps, nous sommes intimement liées à la fécondation du monde végétal , sans nous et nos autres frères pollinisateurs, vous n’auriez pas connu la fabuleuse générosité de la nature, l’incroyable richesse et diversité  qu’elle nous offre  . En retour, elle nous offrait le couvert , plantureux jusqu’il y a quelques décénnies , le festin nous était servi partout et surtout d’une prodigieuse diversité : dans les prairies fleuries qui n’étaient fauchées qu’après notre passage, dans les haies très riches en variétés , sur les talus, dans les vergers et potagers pas ou très peu arrosés des multiples produits dits phytosanitaires, cela fait plus joli que MORTIFERES . Les eaux, qui nous sont tellement nécessaires , étaient exemptes de toutes ces molécules qui nous tuent peu à peu – je te signale au passage, et tu ferais bien de t’en souvenir, que nous cheminons dans le même convoi, l’espèce humaine est simplement dans le wagon suivant, et nous allons tous ensemble vers le même terme – et il n’y avait pas partout ce brouillard de champs électro magnétiques  très nocif .

    Nous pouvions grâce à cela  produire d’importantes quantités de miel et des autres produits de la ruche , que vous appréciez tellement , mais surtout  conserver et transmettre nos extraordinaires capacités de production et de reproduction de générations futures aussi performantes .Ce que vous appelez patrimoine génétique, mis en lambeaux sous les agressions . Nous puisions notre vigueur, nos protections immunitaires , nos moyens de défense  dans la quantité , mais surtout dans la diversité des offrandes de la nature . Hélas, cela n’est plus qu’un souvenir sauf en de rares lieux privilégiés ;Les pesticides , les monocultures intensives , les O G M , l’envahissement  galopant des hommes sur nos territoires ont réduit à bien peu ce qui nous reste.

    Nous mourrons par millions , par milliards, dans une sorte d’indifférence générale, alors même que chacun constate : Tiens , depuis quelques années , les abeilles ne viennent plus …..  Tout simplement parce que nous sommes en train de disparaître .

    Je suppose que tu as bien compris le contexte, je vais en venir à notre appel . Aussi minime que sera la réponse, elle  aura son importance et sera bénéfique. Tout d’abord, un petit peu d’arithmétique pour voir si tu as bien retenu :

     

    BEAUCOUP  X  RIEN  égale      …..     RIEN        

     

    BEAUCOUP  X   PEU   égale         BEAUCOUP        

     

    Mon appel est donc adressé à tous,pour essayer de reconstituer un environnement vivable pour nous, par la plantation de plantes, d’arbustes et d’arbres mellifères les plus variés possible, afin que nous puissions retrouver un peu de ce que nous avons perdu et qui nous manque tellement. La moindre touffe de lavande, la plus modeste vigne vierge, la plus petite  surface mise en mini jachère par une pincée de phacélie, mellilot et trèfle blanc seront pour nous une bénédiction, et pour ceux qui ont un peu de place , acacias, tilleul, noisetiers etc … bruisseront de nos visites incessantes lors de la floraison. Si peu que ce soit, faites le, nous vous le rendrons au centuple par notre action indispensable sur vos cultures, et bien entendu par ce miel que vous aimez tant .

     Assure toi  a t elle insisté , que tu as su faire passer mon message,demande s’il a bien été entendu. Quand elle m’a  confié cela, j’ai bien senti qu’elle était inquiéte et n’avait pas trop confiance, et qu’elle reviendrait me voir.

    Alors,je vous prie, que faudra t il lui dire lorsqu’elle reviendra, pourrais je lui répondre que son message a été bien reçu ,et que beaucoup de fleurs  attendrons les abeilles ???

     Une liste des plantes,arbustes  et arbres  méllifères est à votre disposition (page abeilles)

     Pierre FREYSSINEL      pfreyssinel@free.fr

  • La bataille de l'eau lourde (du Bassin) par Isidore Plantey

    LA BATAILLE DE L’EAU LOURDE ……….

    (DU BASSIN !)

     

    On ne peut gagner cette bataille, que par « l’art » de la communication. (C’est sine qua non !!!)

    Sans la participation massive de la population rien n’est possible. (Au moins 60%)

    Sauf que de gagner ici ou là, des « escarmouches » locales.

    Ces « escarmouches » (aussi magnifique soit elles) sont gagnées au prix d’un travail colossal et pénible, de fourmis.

    Aux prix de dossiers faramineux extravagant de complexités, élaborés à grands peines.

    Et pour dire quoi, le plus souvent ??

    Pour dire, en fin de compte un NON parfois « timide » en espérant que l’on ne ce soit pas trompé dans une virgule en rédigeant le rapport !!

    Aberrant !! Tout simplement aberrant !!

      Alors qu’il suffirait d’un tout petit référendum local (de 60% de la population) pour dire un massif et définitif NON !

    Ces étonnants, et « extravagants » dossiers sont patiemment élaborés par des personnes bénévoles, expertes, et extrêmement compétentes (il y a intérêt à l’être) …dévouées de surcroit et bien évidemment !hélas ! « Pratiquement » seules. (Et cela, souvent au détriment de leur santé)

    Peu de gens en sont conscients, et pratiquement bien peu reconnaissants.

    Ces batailles « isolées » n’ont souvent pour buts, que de prouver à l’adversaire qu’il existe une résistance de tous les instants… acharnée et constante…..et prouve aussi une grande vigilance.

    Les « lambeaux » (aussi magnifiques soit ils) de réussites, sont autant des drapeaux de victoires plantées sur le front pugnace de l’adversaire.

    Ces gens là sont DES RESISTANTS !!!!

    La résistance français en son temps, aussi dévouée soit elle, a gagné aussi des « escarmouches », (même de bien belles batailles) mais n’a pas gagné pour autant la guerre, à elle seule.

    Le bassin c’est pareil, identique!

    Sans le secours, et la participation massive de la population rien n’est joué ni gagné d’avance!!!

    Et votre adversaire le sait très bien!

    Et « bon joueur » en profite sans vergogne !

    « C’est le jeu » !

    « Vos » politiques à qui vous donnez des chèques en blanc, vous « volent sans scrupules » au nom d’une vraie fausse démocratie.

    Et le pire c’est que vous revotez toujours, et encore pour les mêmes.

    Je laisse à chacun le soin de trouver un mot adéquat pour une telle attitude !!

    Vous vous plaignez alors que vous êtes implaignables…..il y a là, un paradoxe certain!!!

    Par contre une de vos batailles à gagner d’urgence et obligatoirement, est celle de l’aérodrome.

    Le jour où ils construiront une piste en dur, ce sera pour vous, (dans votre secteur) le vrai commencement de la fin.

    Un aérodrome c’est comme une tête de pont.

    Ou un port artificiel !

    Une fois établi, c’est l’invasion automatique, que rien, ni personne, n’arrêtera plus.

    Cette bataille, est la bataille de vous tous ….

    Votre bataille !... pas celle du voisin ….

    A savoir qu’une bataille en ordre dispersé est voué automatiquement…. et d’avance, à l’échec.

    De cet aérodrome viendront bien sur quelques touristes à gros moyens… certes !

    Ce n’est pas trop grave !

    Mais viendront aussi hélas dans leurs sillages, des requins prédateurs autrement plus dangereux.

    Hommes d’affaires de tous poils, et des politiques peu scrupuleux de vos  « petits intérêts écologiques, mesquins, stupides, et locaux ». (Pour eux bien sûr)

    Il y belle lurette qu’ils savent que le bassin est mort, mais ce n’est pas leur problème.

    (Ça n’a jamais été officiellement leur problème d’ailleurs)

    Ils s’en foutent complètement !

    Alors perdu pour perdu, ils sont là pour faire de l’argent (et beaucoup d’argent).

    De vos intérêts ils ne s’en soucient guère (ou font semblant)

    La plupart des maires sont leurs vassaux...et à leurs bottes, cela va de soi !

    Et vont évidemment ramasser les miettes qu’ils laisseront trainer derrière eux, pour les chiens et la famille des chiens (c’est la vie)

    Ces gens là ne font pas dans l’honneur et l’amour propre.

    Ils vous représentent, EUX !!

    Leur but primordial et urgent, à ces gens là ! Est la construction, uniquement la construction

    Et surtout par tous les moyens.

    Ils vous prouveront même que c’est écologique.

    Et que c’est pour le bien du pays !!

    Un seul moyen pour les stopper

    UNE VOLONTE POPULAIRE MASSIVE !

    Sans cela ? rien n’est possible.

    Le rassemblement d’une telle force ne peut passer QUE par la communication.

    Ce qui est dit au début, se retrouve la fin.

    Si vous n’avez pas cette capacité de rassembler alors, tout est voué à l’échec.

    Le maitre mot est < COMMUNICATION> !!!

    Comme on fait son lit on se couche.

    C’est ce que la plupart d’entre vous, disent à leurs enfants.

    Cette juste maxime est aussi la vôtre.

    Elle s’applique à votre cas actuel !

    Le bassin vous l’aurez comme vous l’aurez fait !

    J’ai un certain mal malgré tout, à tous vous saluer !!

    Je m’adresse au très peu de militants. (À peine 20%)

    Et je leur dit a tous, et a toutes, ces bénévoles ! (enfants et « vieillards » confondus) toute mon admiration pour leurs (n’ayant pas peur des mots) sublimes travaux. Et leurs magnifiques désintéressements.

    Un grand merci mes amis, d’un ancien du bassin !!

    Moi, le vieux plantey, je vous salue de tout mon vieux cœur.

    Encore patriote de ce bassin, je dis fermement et carrément aux non militants, qu’ils n’ont rien à faire dans ce pays.

    Il est naturellement, et formellement interdit d’user à outrance, de ce magnifique et fragile patrimoine, sans bien sur l’entretenir.

    Le civisme ?c’est du bon sens, et de la logique !

    L’entretenir ?! Au moins pour soi et la postérité !!!!

    ISIDORE PLANTEY de la saussouze 14/juin/1928

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  • Plus de béton sur le ruisseau Bétey

    Voici lors de ma dernière promenade à Andernos, ce que j'ai constaté:

    le nouveau lotissement la Clairière du Bétey qui s'implante sur un site très apprécié des amoureux de la nature, mais qui appartenait sans doute à un propriétaire. Comment ne pas céder à la tentation alléchante du mètre carré prohibitif à Andernos et d'y faire fortune...

     

    J'ai marché le long de la nouvelle chaussée, assailli des souvenirs de mon enfance et puis je suis tombé en arrêt sur un long fossé se dirigeant vers le Bétey...

     

    J'ai pensé qu'une fois de plus les eaux ''pluviales'' allaient s'écouler dans le ruisseau qui à cet endroit et sur plus de cent mètres, forme une lagune, plutôt un cloaque totalement nauséabond par manque d'irrigation.

    Longeant le mouchoir de poche constituant la forêt qui reste, j'ai vu celle-ci jonchée de troncs de pins abattus lors des dernières tempêtes. Je me suis dit, tiens, la municipalité n'entretient pas ce domaine public?

    Faux, cet espace boisé arbore un panneau propriété privée.

    Ainsi, juste derrière la clairière du bétey, il est envisageable qu'un lotisseur implante à son tour quelques résidences... En marchant un peu plus loin, j'ai constaté un gros bouillonnement sous l'école maternelle... Une grosse buse charriait une eau brûnatre avec un débit très important.

    Et tout cela part vers notre douloureux bassin qui n'en peut plus de recevoir en permanence le poison

    qui asphyxie son biotope chaque jour un peu plus...

     

    François Veillon

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  • Urbanisation galopante

    Andernos, que deviens-tu?

    J'habite st Médard en Jalles, ville où la densité urbaine devient exponentielle au détriment des vieux quartiers. Mais les vieilles demeures détruites n'ont pas le cachet des arcachonnaises d'Andernos.

    Je n'ai pu me rendre dans cette ville que j'adore depuis quinze jours... Sur la route de Bordeaux, serties des platanes qui m'ont vu grandir et vieillir, je regardais vers la gauche, après le Miami...J'imaginai ce que serait le nouveau visage d'Andernos à cet endroit... Que de bruit, de pollution atmosphérique due au kérosène... Autrefois l'aérium de la route des colonies recevait les malades souffrant de la tuberculose... Bientôt il faudra se faire soigner plus loin pour soulager l'asthme des jeunes et des vieilles personnes... Et quelle nouvelle circulation de voitures cela va-t-il engendrer... il faudra élargir les voies, faire des ronds-points...

    ...Route des colonies. Juste après le club de bridge, je ne sais pas s'il existe toujours, mais à ma grande horreur un lotissement est en train de voir le jour, sur le petit chemin on arrivait au pont du jeune homme. Que de fois avec mon amour nous nous sommes penchés vers le ruisseau ! Que de genêts ai-je ramassé pour offrir à ma belle un bouquet de ces petits sabots dorés ! Que de lilas sauvages ai-je senti en bordure du tir à l'arc ! Andernos tu fous le camp de mes souvenirs et tu me fais mal.

    Nous nous sommes promenés dans le centre. A l'emplacement du restaurant Chez KiKI, il n'y a plus rien. En promesse du futur, un immeuble et des commerces. Les deux maisons millésimées qui s'y trouvaient ont disparues sous les coups du profit.

    Dans la rue piétonne, mon épouse me dit: regarde, des particuliers construisent une piscine! Nous nous approchons... On pouvait lire: Ici prochainement, des commerces et des appartements... je n'ose imaginer le prix archi prohibitif que les futurs propriétaires devront payer...

    Les commerces... Combien se construisent et ne durent qu'une année. Les gens manquent de discernement, ils devraient se renseigner auparavant. Quoi de plus triste que ces bâtiments qui occultent la terre et dont le dessous des portes vitrées est jonché d'un courrier que personne ne vient ramasser...

    Face à la mairie, qui conserve son cachet centenaire, des immeubles seront érigés très bientôt et nous voici désormais dans une ville verticale où les gens ne semblent pas habiter, car on ne voit jamais personne aux balcons...

    Je suis rentré à mon domicile le cœur lourd, car en quinze jours que de choses avaient changé.

    Alors je n'imagine pas, conscient des projets qui se peaufinent, ce que deviendra cette ville à la pointe de son temps.

     François Veillon

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  • Sauvetage du Bassin d’Arcachon Par François Veillon

    Merci pour ce nouveau blog et à ceux qui le gèrent de me permettre de transmettre ceci

     

     

    Sauvetage du Bassin d’Arcachon

    Par François Veillon

    Poète de ce lieu en perdition

     

    Beaucoup d’hommes et de femmes, en charge de mandats politiques, mais aussi de nombreuses associations, organisations, amicales etc., se penchent sur l’état de santé du bassin, car il est assez souffrant. Il est même question de créer un parc marin pour sauvegarder ce biotope par le biais de laboratoires et autres, afin d’analyser et de protéger les espèces endémiques en voie… de transformation.

    Bien sûr d’autres paramètres seront pris en compte, comme en mer d’Iroise.

     

    Je songe à plusieurs solutions pour redonner à ce lieu qui fut paradisiaque un semblant de salubrité.

    N’oublions pas qu’un exode massif des populations est envisageable dans les années à venir, entraînant un énorme surcroît de pollution.

    J’ai soixante deux ans et je viens sur le bassin depuis l’âge de deux ans. J’ai donc vu le rivage se transformer, surtout depuis ces dix dernières années.

    Voici quelques solutions qui pourraient assainir notre petite mer de Buch. De nombreuses créations d’emploi pourraient découler de ces propositions, mais ce sont celles d’un poète qui s’accroche un peu à un paradis perdu.

     

    Au niveau de la ville d’Arcachon et du Cap ferret, installer de puissants appareils à ultrasons afin de purifier le flux entrant et sortant. Ce principe est efficace dans les piscines, les étangs, les grands aquariums et ne nuit pas aux poissons. Il permet de réguler le Ph, la salinité et détruit les algues générées par les excès de nitrates.

    Des appareils plus petits seront installés sur tous les ruisseaux et rivières se jetant sur le bassin.

    A l’intérieur des terres à environ trois à cinq kilomètres des côtes, et en suivant scrupuleusement le cheminement de l’hydrologie du sous-sol, (C’est une idée de mon ami Isidore Plantey ), des forages seront effectués. Trois profondeurs seront couplées, 7 mètres 10 mètres et 20 mètres( à proximité des vielles décharges publiques à ciel ouvert). Cette trilogie sera un indicateur sur tout le pourtour du bassin de l’état de santé des eaux qui se déversent dans ce grand réservoir naturel.

    L’avantage au niveau du nombre de ces sondages permettra d’analyser l’état de l’eau à des profondeurs différentes. Ainsi, possibilité d’intervenir en apportant dans ces nappes des éléments neutralisant les effets toxiques véhiculés naturellement par l’élément liquide ; pluie où nappes rapides et lentes.

    D’autres indicateurs pourront être aussi forés plus près des côtes avec les mêmes interventions au niveau des laboratoires spécialisés.

    Il serait intéressant de répandre grâce à ces forages (toujours couverts et plombés) les mêmes liquides colorés utilisés par les spéléologues, de manière à observer où sortent les résurgences qui sourdent sur les plages et donc l’aspect couleur rouille, n’est pas forcément ferrugineux.

    Interdire ensuite, tout déversement des eaux pluviales, car elles transportent plus d’éléments que de la simple eau de pluie. A contrario, pour la récupérer, créer de très grands bassins de décantation pour l’assainir et l’utiliser de diverses manières ; consommation, arrosage et sinon pourquoi ne pas l’utiliser pour les chasses d’eau.

    Réensemencer le bassin des zostères en voie de disparition dans de vastes espaces grillagés de manière à les fixer au sol et les protéger ainsi des prédateurs. Actuellement, la vase est devenue trop fluide pour le faire directement.

     

    Organiser un vaste plan arrachage des spartines et autres laitues de mer envahissantes.

    Je vais sans doute faire sourire… Repeindre toutes les coques des bateaux jusqu’à la ligne de flottaison à l’aide de goudron à base de résine de pin. Ce n’est pas cette composition qui a pollué le bassin du temps de nos parents et grands-parents.

    A terme, relance d’une petite production de gemmage pour assurer la demande des plaisanciers et des professionnels de la mer.

     

    L’idéal serait de revenir à la voile, à la rame au pédalo, au niveau des estivants, ce qui permettrait au milieu marin de se reposer pendant les mois d’été… et d'éviter ainsi l'accroissement de la turbidité de l'eau. Un scooter des mer qui fonce au large, au niveau de la flore sou-marine doit nécessairement déraciner les plants les plus fragiles. D'ailleurs, je ne vois plus en bord de côte ces algues vertes ou brunes dont les vésicules claquaient sous les doigts. Quant aux moteurs, pourquoi ne pas en imaginer à propulsion électrique non polluante… Mais là, C’est le poète qui rêve…

     

    Par ailleurs, tous ces grands projets en cours vont attirer une jet set qui mettra hors de portée du Bassin le commun des mortels. Le prix du mètre carré de terrain étant déjà prohibitif à Andernos, alors on n'imagine pas à Arcachon ou au Cap Ferret.

     

    François Veillon

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